Plateforme : PlayStation 2
Genre : RPG
Dates de sortie :
– Japon : 13 mars 2003
– Amérique : 18 novembre 2003
– Europe : 19 février 2004
Principaux concepteurs :
– Production : Yoshinori Kitase
– Réalisation : Motomu Toriyama
– Programmation : Masaki Kobayashi, Yukio Ishii
– Design des personnages : Tetsuya Nomura
– Design des vétisphères : Tetsu Tsukamoto
– Direction artistique : Shintaro Takai
– Scénario : Kazushige Nojima, Daisuke Watanabe
– Musique : Noriko Matsueda, Takahito Eguchi
Guide de jeu :
Solution :
— Missions principales : acte 1 – acte 2 – acte 3 – acte 4 – acte 5
— Missions facultatives : acte 1 – acte 2 – acte 3 – acte 4 – acte 5
Quêtes secondaires
Liste des vêtisphères
Deux ans se sont écoulés depuis la disparition de Sin. L’éternelle Félicité apportée par Yuna et ses gardiens n’a cependant pas entraîné que du bonheur : c’est dans une Spira déboussolée que des tensions commencent à naître entre les partisans des machines al bhedes, qui cherchent à rebâtir immédiatement un monde technologique, et les conservateurs, qui appliquent le fameux adage « chaque chose en son temps ». De son côté, Yuna a beaucoup de mal à remonter la pente après sa douloureuse perte. Cependant, après la découverte d’une sphère faisant vraisemblablement apparaître Tidus, elle reprend espoir et se décide à partir à sa recherche avec l’aide de sa cousine, Rikku. Mais le secret sur lequel elles s’apprêtent à mettre la main va bien au-delà de leurs espérances et pourrait bien replonger Spira dans les ténèbres…
Final Fantasy X-2 est un grand chamboulement. Il s’agit de la première suite directe de l’histoire de la saga, puisqu’il se déroule deux ans après les événements de Final Fantasy X. Tout a commencé en janvier 2002, quand Square a publié la version « International » de ce dernier au Japon. En guise de bonus, les développeurs ont réalisé une vidéo spéciale d’environ 15 minutes nommée Eien no nagi setsu (l’éternelle Félicité) dans laquelle on découvre Yuna plus d’un an après sa victoire sur Sin. Les réactions ont été telles que le développement d’une suite a été décidé. De plus, Yoshinori Kitase et l’équipe de FFX avaient eux-même envie de réutiliser l’univers exhaustif du jeu original, mais pour emprunter une toute autre direction. FFX-2 est né. A titre d’anecdote, la vidéo bonus est sortie en Europe sur un DVD inclus avec le jeu Unlimited SaGa, en octobre 2003. Histoire de le faire vendre.
Alors que Final Fantasy X était profondément dramatique et s’inspirait des cultures traditionnelles asiatiques, sa suite propulse le joueur dans un univers totalement différent. C’est dans une ambiance pop et même parfois très désinvolte, à l’image du Japon actuel, que les développeurs ont décidé de relater encore une fois les péripéties de Spira. Ce n’est pas un secret si le thème principal de l’aventure est le changement. Le système de combat abandonne totalement la perspective stratégique de FFX : dans FFX-2, il revient à l’Active Time Battle, plus dynamique que jamais. Pour l’occasion, le système de classes des épisodes III, V et Tactics est de retour et permet de changer de « job » (nommés vétisphères) en plein milieu des combats.
De même, si on a reproché à Final Fantasy X d’être trop linéaire, impossible de formuler la même critique avec sa suite. FFX-2 laisse le joueur libre de visiter Spira et d’effectuer des missions diverses et variées. Cela n’empêche pas de faire avancer une intrigue qui apporte peu à peu beaucoup de sérieux au jeu. Si une grande partie des décors est directement reprise du jeu original, les développeurs ont conçu quelques nouvelles zones, mais il s’agit bien souvent de grottes faites de couloirs peu naturels… Du côté des mini-jeux, si le blitzball est de retour, une autre distraction fait son apparition : le Sphere Break, un jeu de plateau qui demande de réaliser des multiples d’un chiffre de base. Dernier aspect important du gameplay, il est pour la première fois possible de débloquer plusieurs scènes de fin, qui viennent s’additionner au fur et à mesure qu’elles sont débloquées.
Final Fantasy X-2 a été sujet à une vive polémique dès le moment où il a été dévoilé. Devenu archétype de la série soi-disant livrée à la dure réalité du commerce (comme si elle n’avait jamais été une énorme manne à argent auparavant), il a choqué bon nombre de fans à cause de son contenu très fan service et de son ambiance aux antipodes de la fantasy habituelle. Et ce n’est pas le choix de l’interprète des chansons thèmes, la star de j-pop Koda Kumi, qui améliore le constat. Cependant, alors que les heures passent, le scénario gagne en profondeur et délivre une expérience émotionnelle intense, mais rien de comparable à FFX bien sûr.
Tout comme pour le jeu dont il est la suite, Final Fantasy X-2 a été réédité au Japon sous l’appellation International + Last Mission le 19 février 2004. Cette fois-ci, malheureusement, les améliorations apportées ne sont pas présentes dans la version européenne. La partie International propose deux nouvelles vétisphères (psychic et omatsuri-shi), les voix anglaises, un système permettant de créer des monstres (et même des personnages de FFX !) et de les utiliser en combat à la place des héroïnes, ainsi qu’une bande annonce de Final Fantasy VII Advent Children. La partie Last Mission permet d’accéder à un niveau inédit, la tour de Yadonaki, pour un nouveau scénario se déroulant 1 an après l’aventure originale. Les joueurs occidentaux purent finalement goûter à ces nouveautés dix ans plus tard, dans la remasterisation HD de FFX-2.